Choléra

© Gwenn Dubourthoumieu / ALIMA

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, le monde a connu au cours des deux derniers siècles, pas moins de sept pandémies de choléra. La 7e a débuté en 1961 et elle est, hélas, toujours d’actualité. Cette maladie infectieuse demeure un problème de santé publique au niveau mondial. Que sait-on sur le choléra, qui continue de toucher des milliers de personnes dans le monde, et comment le combattre ?

Choléra : qu'est-ce que c'est ?

Le choléra est une infection intestinale très virulente, causée par la bactérie Vibrio cholerae. La maladie sévit principalement en Afrique, mais elle touche de nombreuses autres régions du monde.

Sa propagation est due aux conflits, avec ses déplacements de populations et aux changements climatiques. Elle est responsable d’épidémies dans les zones où l’accès à l’eau potable et l’assainissement sont insuffisants.

 

Comment attrape-t-on le choléra ?

La contamination se fait principalement en consommant de l’eau ou des aliments contaminés par la bactérie Vibrio cholerae. Le choléra se propage plus facilement dans les zones où l’accès à l’eau potable et le traitement des eaux usées sont difficiles. 

Se laver les mains régulièrement et consommer de l’eau potable et saine sont des habitudes essentielles pour éviter la contagion. Un assainissement adéquat est également indispensable pour éviter les recontaminations dans les zones touchées.

Quels sont les symptômes du choléra ?

Dans la plupart des cas, les personnes infectées par le bacille Vibrio cholerae ne développent aucun symptôme. Pour les sujets qui manifestent des symptômes, ils restent en général bénins ou modérés. 

 

Environ 20 % des malades présentent de symptômes plus sévères, entraînant une dégradation très rapide de leur état de santé. Les symptômes les plus courants sont :

  • Une diarrhée aqueuse aiguë, abondante et indolore qui peut apparaître soudainement.
  • Des vomissements fréquents, qui peuvent aggraver la déshydratation.
  • Une déshydratation rapide entraînant un dessèchement cutané, une soif intense, et une diminution de l’urine produite.
  • Une léthargie ou de l’irritabilité chez certains patients, en particulier les jeunes enfants.
  • Des crampes musculaires, essentiellement au niveau des jambes.

Si ces symptômes aigus du choléra ne sont pas traités, le pronostic vital des patients est engagé. Le choléra touche en majorité les enfants de plus de 5 ans et les adultes.

Un infirmier soigne Love, 7 ans, dans un centre de traitement du choléra installé par l’ONG ALIMA (The Alliance for International Medical Action) à Rusayo, en République démocratique du Congo (RDC).
© Gwenn Dubourthoumieu / ALIMA

Quel traitement pour le choléra ?

Il est facile de soigner les personnes infectées par le choléra lorsqu’elles sont prises en charge à temps. Voici les principales étapes du traitement :

  • Réhydratation orale, en utilisant des solutions spéciales, ou sels, pour compenser la perte de liquides et d’électrolytes.
  • Hospitalisation dans les cas sévères, car une prise en charge médicale en milieu hospitalier est nécessaire.
  • Antibiotiques, préconisés pour réduire la durée et la sévérité de la diarrhée.
  • Surveillance et observation des signes de déshydratation pour ajuster au mieux les traitements.
  • Soutien nutritionnel, car une alimentation adaptée renforce le système immunitaire.
  • Vaccination si besoin, sous réserve de la disponibilité du vaccin.

Une prise en charge adaptée garantit un meilleur taux de récupération et permet de réduire la mortalité du choléra.

Existe-t-il un vaccin contre le choléra ?

Un vaccin oral contre le choléra existe. Une récente pénurie mondiale a réduit le schéma vaccinal à une dose, au lieu des deux doses préconisées. La protection vaccinale est évidemment moins efficace dans ce cas, mais permet de toucher plus de monde.

La vaccination est recommandée dans les zones endémiques, pour les populations à risque. Il convient toutefois de souligner que la vaccination n’est qu’une partie de la solution. Une approche globale est essentielle pour prévenir la propagation du choléra et éradiquer cette maladie. Elle comprend :

  • un meilleur accès à l’eau potable ;
  • un traitement adéquat des eaux usées ;
  • une action de sensibilisation à l’hygiène, notamment le lavage des mains.
Vue du centre de santé installé par l’ONG ALIMA (The Alliance for International Medical Action) dans le camp de déplacés de Rusayo, au nord de Goma, en République démocratique du Congo (RDC).
© Gwenn Dubourthoumieu / ALIMA
Un hygiéniste désinfecte le centre de traitement du choléra installé par l’ONG ALIMA (The Alliance for International Medical Action) à Rusayo, en République démocratique du Congo (RDC). La reprise des violences par les groupes armés non étatiques à l’Est de RDC depuis l’automne 2022 a déplacé de centaines de milliers familles qui se sont installées par la suite dans des camps aux portes de Goma, capitale du province du Nord-Kivu.
© Gwenn Dubourthoumieu / ALIMA

Comment ALIMA lutte-t-elle contre le choléra ?

L’association ALIMA a pu mettre en place des actions rapides lors de l’apparition d’épisodes cholériques divers. 

Par exemple, en 2018, dans la région de Maradi au Sud du Niger, ALIMA a déclenché une intervention d’urgence : 

Avec le soutien de la Commission européenne, ALIMA a établi un CTC (Centre de Traitement du Choléra) pour une prise en charge efficace au Niger, avec des zones dédiées comme le triage, l’hospitalisation et la convalescence.

L’association ALIMA a formé des relais communautaires pour détecter et orienter les malades, et mené des campagnes de sensibilisation auprès des populations à risque.

En République démocratique du Congo, ALIMA est également active en 2023, face à la crise humanitaire au Nord-Kivu, où le choléra est une préoccupation majeure. Ses actions : 

  • soins médicaux ; 
  • campagnes de vaccination ;
  • un soutien psychosocial aux personnes déplacées.

 

Son mécanisme de Réponse Rapide (RRM) lui permet de déployer des soins d’urgence en 72 heures, en s’appuyant sur une étroite collaboration avec les communautés locales.

 

Grâce à ces efforts coordonnés, ALIMA continue d’apporter une réponse indispensable face à la menace du choléra. Pour soutenir l’association et l’aider à enrayer l’épidémie de choléra, vous pouvez faire un don.

14 millions

c’est le nombre de personnes qui meurent chaque année à cause d’une maladie infectieuse. 

335

c’est le nombre de maladies infectieuses émergentes qui ont été détectées entre 1940 et 2004.

70 %

de ces maladies sont des zoonoses, donc issues d’un virus d’origine animale et franchissent la barrière de l’espèce pour atteindre les humains.
(Source : Institut Pasteur)

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